vendredi, janvier 06, 2006

Marseille, l'ancien et le nouveau

Un mot sur l'infrastructure hotelière de Marseille, et après ça j'arrête de râler, c'est promis ;-).
On a du loger dans 3 hotels et visité autant d'autres durant notre séjour de 5 jours et je le dis sans aucune honte, et je le dirais droit dans les yeux du ministre du tourisme français et de Jean-Claude Gaudin, le maire de marseille : les hotels marseillais, c'est de la merde. Pour donner une idée, sans chercher, nous avons trouvé une chambre double, en plein centre ville de Nice, ville bourgeoise, dans un état acceptable de propreté pour moins cher que le plus piteux (et c'est tout dire) des hotels que nous trouverons à Marseille. Le ponpon hors catégorie revient à l'Hotel d'Athènes, près de la gare St Charles, je lui ai d'ailleurs promis de lui faire une publicité hors du commun. Comme d'habitude donc avant de prendre une chambre, je demande à voir celle que le patron, assez speedé sur le coup, a l'intention de me donner. Comme souvent, je redescends et je demande si pour le prix, il n'y a pas une plus belle chambre, car celle-ci est encore plus pitoyable, plus malodorante que toutes celles que j'ai vues jusque là. Il me dit : "ha non, on ne va pas vous faire visiter toutes les chambres quand même ?!". Il se montre nerveux et distant à la fois. Là dessus, je lui dis que ça sent les pieds ou la cigarette dans cte chambre, on ne sait pas trop. Il se tourne vers sa droite, le moment est unique, et demande à la femme de ménage non loin de là : "Maria, tu n'as pas fait le pchuit pchuit ?" joignant un geste d'aérosol déodorisant à la parole... L'instant est magnifique, inutile de dire que je lui rigolerai à la figure et que je ne demanderai pas mon reste.

Une fois ces détails de logement réglés, c'est le vieux et le nouveau marseille que l'on visite. D'un côté, le panier, quartier historique, bordant la rive gauche du vieux port, sur lequel des livres entiers ont été écrits, charmant, pitoresque, qui a gardé une bonne partie de son âme malgré la rénovation de pans entiers de quartiers qui restent largement populaires, préservé du mercantilisme touristique qui ne manquerait pas d'apparaître ailleurs. D'un autre, les docks de marseille, immense bâtiment de 360 mètres de long, jadis entrepot de chargement de navires, l'un des plus importants en europe à l'époque, construit sur le modèle de celui de Liverpool, transformé en un conglomérat de "bureaux-lofts" habritant des banques, des centres administratifs, des entreprises diverses. C'est malgré tout une belle reconversion. C'est aussi visiblement ici que la classe moyenne travaille.

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