mercredi, février 13, 2008

Le couloir de la Bekaa

Liban - J'avais lu je ne sais plus où qu'un jour, devant un diplomate occidental (était-ce Kissinger en 1977 ?), feu Hafez El Assad, président de la République Arabe Syrienne, aurait déployé une carte montrant la Syrie, le Liban, Israël et la Palestine Occupée, sur le sol.

Il aurait démontré en quelques secondes combien il serait facile à Tsahal de rentrer comme dans du beurre au Liban par la Bekaa (plaine à l'Est du Liban), lui donnant un tremplin pour descendre à revers sur Damas le cas échéant.

On voit l'itinéraire, via le Nahr Jordan là bas tout au Nord Est d'Israël, entrée vers le caza de Marjayoun, ce n'est pas là où l'on trouve les gens les plus motivés à se battre contre les Israéliens, en pleine Bekaa Ouest, puis le Caza Rachaya, montée aux environs du Jabal El Mazar. Et au sommet de la colline : une splendide vue sur Damas.

Ce que le père ne put permettre sous aucun prétexte, le fils ne le pourrait non plus.

De l'huile sur le feu, propos irresponsables

Dans la situation actuelle au Liban, on se demande comment des criminels de guerre comme Samir Geagea et Walid Jumblatt, occupent toujours au Liban des positions clefs, au lieu de gentiment plutôt avoir choisi l'exil ou le retranchement soit dans la montagne chrétienne, soit dans la Djebel druze. Chacun dans leur style, ils ont clamé dimanche, que la majorité gouvernante était prête à toutes les issues, y compris la guerre civile. Comment est-il possible de prononcer, de concert, de tels propos irresponsables dans le climat actuel ? le soir même, des tirs ont été échangés entre partisans de Nabih Berry, président du parlement et chef historique du mouvement et de la milice Amal, autre grand criminel de guerre par ailleurs, et du Courant du Futur, non loin du domicile ou du bureau de Berry.

Hier soir, ma colocataire recevait un sms de son frère comme quoi les mêmes partisans auraient remis le couvert à la Corniche Mazra', près de Barbir. Faits non rapportés dans la presse ce matin (ha si, par Al Nahar entre autres), et confirmés par mon taximan ce matin, qui est du coin. Des zones où les communautés Chiites et Sunnites se côtoient. Tiens, d'ailleurs, ni Geagea ni Jumblatt ne sont chiite ou sunnite by the way.

Que l'on attribue ces propos aux besoins de mobilisation de la manifestation de jeudi en souvenir de l'ancien Premier Rafik Hariri n'excuse rien. Il apparaît d'ailleurs que suite à ces propos, la mobilisation aurait pris 'un coup dans l'aile', ce qui expliquerait les modérations apportées lundi et mardi.

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