mardi, juillet 31, 2007

Il est temps de relacher la pression...

... sauf si l'objectif est vraiment de mettre le Liban à feu et à sang.

Dans l'histoire du Liban, chaque fois qu'une communauté ou une faction a tenté de prendre l'ascendant absolu sur une autre, cela s'est terminé dans un bain de sang. Chaque fois qu'une ou des puissances étrangères se sont immiscées dans les affaires intérieures du Pays du Cèdre, cela s'est soldé par la débacle et l'humiliation de l'étranger, celui-ci n'ayant pas eu le feeling nécessaire de savoir où s'arrêter dans l'ingérence.

Les U.S. viennent de signer une série de contrats d'armement juteux avec les acteurs de la région : 13 Mld pour Egypte, 30 Mld pour Israël et une aide à l'Arabie Saoudite et les autres pays du Golfe (on parle de 20 Mld pour ces derniers). Selon Condoleeza Rice, l'objectif est de contrer la Syrie, l'Iran, Al Qaeda et le Hezbollah, notamment pour donner sa souveraineté au Liban. Elle rajoute : l'Iran est derrière les attentats qui secouent le Liban. C'est clair qu'on a besoin, au Liban, de l'aide d'une super-puissance régionale, pour rassembler 2 kilo de TNT et les faire exploser sous une voiture... Restons sérieux. Condi, la femme qui a un jour annoncé, en plein bombardements du Liban de l'été 2006, que ce dont nous étions témoin était l'enfantement dans la douleur du nouveau Moyen Orient.

Alors que les U.S. viennent d'allonger près de 70 Mld de dollars d'armement au Proche Orient, dont la plus grosse partie pour l'ennemi israélien (1), les déclarations de Koushner relative aux pressions à exercer sur l'Iran et la Syrie pour pacifier la région, ne sont pas non plus -disons- appropriées.

C'est comme si l'on ne retenait pas les leçons du passé dans cette région.

(1) Quelque 500 millions de dollars ont été promis au gouvernement libanais dans la foulée de Paris III en aide militaire. On peut supposer qu'un tel montant ne serve qu'à assurer la sécurité intérieure, et en aucun cas de donner à l'Etat libanais les moyens de résister à une nouvelle agression israélienne.

Un journaliste du magazine LE TEMPS demandait à Michel Aoun dans une interview récente si il croyait l'unité du Liban menacée.

L'entente et l'union que nous proposons sont la seule voie de salut. Or l'Occident n'en veut pas. Je soupçonne les Etats-Unis de travailler à la déstabilisation du Liban, après celle de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Somalie, etc. Je crois en fait que les Américains souhaitent un nouvel affrontement dans ce pays. Pour organiser, à la faveur de ce désordre, l'implantation au Liban des Palestiniens qui y résident, parce qu'on ne leur donnera pas d'autre pays.

2 commentaires:

dimsum a dit…

pour tous vos problemes de pression rendez-vous au barometre!

Anonyme a dit…

je me permet de transformer un peu ces mots que Victor Hugo avait écrit;
Nos Péres avait le Liban à servir, nous, nous avons le Liban à sauver.
Non, nous n'avons pas le temps de nous haïr.

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