jeudi, juillet 20, 2006

Makedonia

Appelons le pays par son nom, comme l'écrasante majorité du concert des Nations, et non "Skopje" ou FYROM comme on s'obstine à l'appeler en Grèce. De Nis a Skopje en train, on traverse les plaines arides du Kosovo. Je n'ai pas vu même un village kosovar de loin, je ne pourrai donc pas en parler. Ca m'a laissé tout le temps de penser à ce que m'a dit Dica à Nis : le Kosovo, que notre gouvernement ait l'intelligence de le vendre, au meilleur prix politique. A Skopje, j'ai croisé la route d'un des gars les plus sympas du monde, un kosovar. Un gars constament sur la route, de Westerlo où il fut un temps réfugié de guerre, à Istanbul, de New York à Kabul où il s'est engagé dans une mission de l'ONU. Il hait les Serbes comme la plupart de ses congénères. C'est parfois dur de naviguer entre ces différentes sensibilités...

Skopje est une ville étonnante dans la mesure où un centre commercial de 3 étages occupe le quart de la ville en son centre. C'est un peu anti-convivial. Le kilomètre de terasses alignées le long de ce centre, face à la rivière xxx, essaie un peu de compenser sans le faire vraiment.

Il y a un endroit en Macédoine où tous les Balkans se donnent rendez-vous, et au-delà. C'est l'endroit où les Serbes et les Croates passent leurs vacances en bon voisinage, on y trouve des Bulgares, et des Hongrois, des Russes. Cet endroit, c'est le lac d'Ohrid et son parc naturel. Il faut imaginer une sorte de Blankenberge, avec des églises byzantines plantées tout autour, quelques rares mosquées et des flots de touristes de l'Est avec les commerces qui conviennent. Les Hongrois font un plongeon de 15 ans dans le temps. C'est, ceci dit, un magnifique coin de terre, doux, au décors impressionnant. C'est moins cher que la Croatie, d'où le succès populaire.


Aucun commentaire:

Stats