mardi, janvier 31, 2006
L'Oasis de El Dakhla
En fait, je dois moderer mon jugement. Il y a jusque plus ou moins 30 ans, les caravanes, inscrites dans l'imaginaire occidental, existaient encore bel et bien. Il existait alors encore un reel business du transport reliant par exemple les oasis egyptiennes, dont celles de Farafra et de Al Dakhla au Soudan a travers le desert vers le nil au niveau de la frontiere et meme jusque Karthoum d'une part. D'autres part, une autre "route" a travers le desert vers le nord de la Lybie. Les marchandises transportees variant du tout au tout. Aujourd'hui, depuis au moins 3 decennies, les dernieres caravanes ont disparu, laissant les bedouins dans un etat d'inactivite au debut, beaucoup d'entre eux ayant quitte leur environnement pour les villes. D'autres s'etant reconverti plus tard, sous les ordres d'investisseurs de l'industrie du tourisme egyptiens des villes, voire parfois etrangers, en pourvoyeur de touristes dans le desert, connaissant parfaitement celui-ci. Les derniers elevent encore des chameaux qui au mieux, comme les chevaux, seront vendus dans les etats du Golfe, en moins bien, seront envoyes sur les sites touristiques de Gizah, Aswan et autres Luxor pour servir de monture aux touristes et au pire serviront de chair a kebab bon marche comme le dit la rumeur. Une extreme minorite ont continue leurs activites agricoles dans les oasis.
Des caravanes bien discretes il doit encore en exister, mais uniquement dans le domaine du transport clandestin des armes et de la drogue via le desert et je n'ai pu en approcher aucune de ces dernieres. Le transport general de marchandises se fait bien entendu par camions qui sillonnent les routes du desert a present relativement bien quadrille (a l'echelle de l'immensite de celui-ci).
Donc voila un reve qui s'effondre. ;-)
dimanche, janvier 29, 2006
L'Oasis de Bahariyya
Repos durant lequel j'assisterai le premier jour principalement au choc philosophique, sans que les protagonistes en soient rellement conscients, entre deux conceptions de la vie, une difference presque caricaturale. L'une, europenne, judeo-chretienne, representee par un allemand approchant la quarantaine, faite de doutes, de questionnements sur le sens de la vie, sur la recherche du bonheur absolu comme but dans la vie et de remise en cause permanente. L'autre, extreme-orientale, representee par trois jeunes taiwanaises en voyage en egypte pour mettre en pratique l'arabe etudie a l'universite, le jeune age aidant peut-etre a balayer pas mal d'hesitations, faite de pragmatisme et d'instrumentalisation de tout acte de la vie servant a accomplir un but fixe, de preference pas a trop long terme. C'est au gros trait et j'irai - si dieu le veut - un jour en asie pour aprofondir la question. Je me demande si il n'y a pas en occident une recherche obsessionnelle du bonheur parfait, sorte d'eden inexistant, qui finalement jette l'homme occidental moderne dans un etat de frustration permanente qui l'empeche d'apprecier la vie a sa juste valeur.
Enfin voila, apres avoir discute pendant un jour de philosophie et de dieu jusqu'a la fatigue mentale avec Rene, l'allemand, dont le projet que je ne conterai pas ici vaut son pesant de caramel, j'ai consacre l'autre journee a retrouver la source qui faisait jaillir la vie dans cet ilot de verdure perdu au milieu du desert, ce qui vallait plus que la parole de 36 philosophes. Et je l'ai trouvee.
(photos plus tard)
vendredi, janvier 27, 2006
Le desert blanc
Il s'agit en fait de conglomerats de roche calcaire, balayee, nettoyee depuis des siecles par le vent et le sable et les differences de temperature, ce qui donne au coin un aspect de banquise polaire.
Des photos vallent mieux que mille discours. Je reviendrai poster quelques unes de mes propres photos, mais en voici quelques unes fort bien faites pour vous donner une idee du spectacle.
http://www.molon.de/galleries/Egypt/WhiteDesert/
jeudi, janvier 26, 2006
3 nights in cairo
L'ambiance a l'aeroport du Caire etait pour le moins hostile. J'ai fait pas mal d'aeroports, pas tous les aeroports du monde, tres loin de la meme, mais je ne me suis jamais senti autant agresse par les chauffeurs de taxi et autres. La police muette, aucun service d'accueil pour vous indiquer ne fut-ce l'endroit ou vous vous trouvez. Inscriptions en arabe uniquement, meme le nom de l'aeroport je n'en etais pas certain et comme il y en a 3 autour du caire, je ne savais meme pas si je me trouvais a 50, 20 ou 10 km de la ville, au nord est, a l'ouest ou au nord... Completement perdu. Pas la peine de vous adresser a qui que ce soit car il y a de grandes chances que vous parliez a un chauffeur ou autre qui allait vous dire evidemment que vous vous trouvez a 70 km du centre, deux heures de voiture et 100 livres egyptiennes et autres comedies du style. Devant l'effervescence, j'ai laisse passer la maree, j'ai attendu 3 heures et j'ai pris le premier autobus pour le centre du caire, ce qui m'a coute 50x (sic) moins que l'offre de taxi la plus basse proposee.
Au risque de tomber dans les poncifs, Le Caire est vraiment LA megapole par excellence.
On est tout d'abord impressionne par le niveau sonore des klaxons en tout genre, venant de partout, jour et nuit. Les egyptiens au volant klaxonnent quand ils depassent, klaxonnent quand ils croisent d'autres vehicules ou meme des pietons sur le trotoir. Les taximen klaxonnent tous les pietons qu'ils voient marcher sur le cote de la route, a l'affut du client. J'ai meme ete en voiture avec un taximan ou un chauffeur de micro-bus je ne sais plus qui klaxonnait automatiquement, sans raison, toutes les 5 secondes. C'etait devenu un conditionnement pour ce gars. Je pense que quand on achete une voiture, on ne regarde pas les amortisseurs ou l'etat des sieges, mais on regarde avant tout si le klaxon en jette et si il est assez puissant.
Ensuite, inutile de dire que les feux de signalisation, sauf si vraiment un agent de police les fait respecter, et encore, n'ont aucune espece d'importance. Les ronds points peuvent etre pris par la gauche ou par la droite, c'est selon. Les pietons qui traversent ne sont que des obstacles a eviter et entre lesquels il convient de klaxonner. Quand on traverse un boulevard, en l'absence de toute regle de feux et de priorites, il faut faire une sorte de rodeo entre les bandes de voitures qui defilent. Chaque traversee est une epreuve contre la mort. Et miraculeusement, je n'ai vu aucun accident impliquant une ou deux voitures, ou des pietons.
Le Caire est une ville inhumaine a premiere vue. J'ai assiste a une scene plus tard, mais que je souhaite replacer ici ou les gens se battaient dans une file au guichet de la gare Ramses, la gare centrale. Deux personnes avaient tente de se faufiler et de demander des renseignements au devant de la file, qui ressemblait a tout sauf a une file ceci dit. Un policier en civil intervient. Apres coup j'ai appris a les reconnaitre, ils portent tous une moustache (attribut qui doit faire partie de l'internationale des gendarmes) et surtout ils portent tous une veste en daim, d'une marque Fusiani ou quelque chose dans le genre. C'est deja moins impressionnant que les vestes en cuir des flics tunisiens. Ce policier donc commence a ENGUEULER tout le monde et force les gens a se mettre en file indienne, il devait bien y avoir 30 personnes. Vraiment comme a l'ecole. J'etais vraiment abassourdi, ces egyptiens, si grandes gueules, fondamentalement refractaires a toute idee d'ordre, tout a coup silencieux et alignes comme dans une cours de college apres la recreation.
Je comprends l'etat de nervosite de la population en general face a l'administration, face au pouvoir, face a l'arbitraire et a la corruption. Ce meme jour a la gare, alors que je suis suppose etre touriste et en quelque sorte "favorise" par rapport aux locaux (c'est reel) j'ai fait 5 guichets, remballe de l'un a l'autre et fait deux heures de file au total, parfois pour rien, pour obtenir un billet. Et meme pas celui que je souhaitais, car le trajet devait etre long et un billet en premiere classe n'aurait pas ete suprtflu, mais j'etais deja heureux d'en obtenir un qui me mene a l'endroit ou je voulais me rendre. Pendant cette peregrination, j'ai assiste a la priere de 19h dans un coin du hall principal de la gare. Une centaine de fideles avec tapis faisant leur rituel au milieu du passage des businessmen, des femmes, des touristes qui devaient en enjamber pour aller au bureau d'information, des miliciens et des allees et venues.
J'ai discute plus tard avec un cairote sur l'etat de deresponsabilisation de la societe egyptienne en mettant cela en lumiere avec le naufrage du el Salaam 98 ayant cause la mort de 1000 personnes au large de la mer rouge quelques jours plus tard. Le capitaine du el Salaam aurait, d'apres les temoignages, quitte le navire coulant en premier ! Pire, le capitaine d'un autre ferry passant dans les parrages aurait refuse de porter aide au ferry en perdition, car ce n'etait pas dans ses prerogatives de le faire. Les SOS lances par le el Salaam sont arrives pendant la nuit sur un recepteur de Port Safaga dont les preposes n'etaient pas a leur poste. Les armateurs du navire, pour contourner la legislation egyptienne, avaient fait agreer le navire aupres d'une compagnie italienne de triste memoire, elle meme faisant agreer le navire au panama. La gestion de la crise pour les familles fut catastrophique. Pour faire partir les familles furieuses, a la recherche de leurs proches, de Safaga, les autorites locales ont tout bonnement coupe l'eau et l'electricite de la ville pour en faire partir les gens. Des mesures a la grosse louche, pas de quartiers.
On a mis cela en parallele avec l'inhumanite des guichets, des services publics, des profits immenses d'hommes d'affaire construisant des immeubles qui s'ecroulent sur leurs occupants a peine 5 ans apres leur construction. On en est venu a la conclusion avec cet homme, qui comme beaucoup de ses compatriotes, en avait gros sur la patate, qu'il y avait un enorme travail a faire en matiere de responsabilisation, d'humanite, d'honnetete, meme et surtout en dehors des lois. Enormement d'Egyptiens, surtout de la classe moyenne, en sont plus que quiconque conscients et y aspirent. Tout ceci est grossi a la loupe dans le centre administratif et economique de ce joyeux bordel qu'est le caire.
Ma premiere experience au Caire sera tres difficile et n'aura rien de comparable a ma deuxieme experience deux petites semaines plus tard. J'avais eu un peu la meme impression lorsque j'etais arrive a Bombay en avril de l'annee derniere, il fallait fuir au plus vite cette ville, quitte a y revenir plus tard.
dimanche, janvier 22, 2006
Roma caput mundi
Au petit matin de ce vendredi, j'ai donc pris l'avion pour Rome. Quelques jours apres Carthage, pourquoi pas. Je n'avais jamais visite Rome, et ce fut un court sejour magnifique pour plusieurs raisons.
Objectivement, chaque rue de Rome est une surprise. On pourrait y deambuler des mois. Au coin de chaque rue, une nouvelle merveille.
Ce qui m'a frappe aussi c'est le nombre de book shops que l'on y trouve partout, y compris dans les gares et les stations de metro. Pour sortir le soir, il y a les fameux quartiers de Trastevere et le Campo di fiori. Le premier est difficile d'acces pour qui ne maitrise pas les transports en commun romains.
Je n'ai ni le temps ni grand chose d'autre a dire sur ce sejour, mais c'est clairement une ville ou je pourrais revenir pour plusieurs jours, semaines, voire pour des projets a plus long terme.
mercredi, janvier 18, 2006
lundi, janvier 16, 2006
Tataouine
Les conditions climatiques a cette periode ne sont guere plus clementes qu'a tunis, oui au moins le ciel est d'un bleu pur mais il fait toujours un froid scandinave. Ce qui me permet d'apprendre mes premiers mots d'arabe en dehors des salaam et autres shoukran, a savoir il fait froid (saga !), beaucoup froid (barsha saga !). Heureusement, il y a l'un ou l'autre hammam et le soir on peut aussi se rechauffer dans l'un ou l'autre cafe autour de tasses de the brulant et de shisha.
Je resterai 3 bons jours a Tataouine et c'est fou ce que le contact y fut facile, les locaux etant vraiment tres accueillant. Au bout de 2 jours, on m'appelait dans la rue par mon nom (Mr. David), a la terasse des cafes... Les gens n'ayant rien a faire, vraiment, de leur journee. Plus tard a Houmt Souk (Djerba), 300 km plus au nord, en prenant conge avec un chauffeur de taxi partage avec qui je discutais, il me dit son nom, Fituri, directement j'ai fait le lien avec un autre Fituri rencontre a tataouine, Fateh, c'etait son frere ! Vraiment ce coin de monde est petit.
Le chomage atteint ici des sommets infranchissables. C'est fou aussi le nombre de deprimes que j'y ai rencontre, loin des cliches des africains qui sourient tout le temps, qui sont heureux de vivre dans la pauvrete et des europeens qui ont tout et qui sont depressifs. Il y a ici une forme de realisme sur sa propre condition, je ne sais pas trop. C'est une region d'emigration et de retour. Je ne compte pas le nombre de gens rencontres qui ont ete 3, 5, 15 ans en France et qui en sont revenus.
Il n'y a qu'a lire la lueur dans les yeux des jeunes quand ils vous parlent de l'europe, l'attrait est immense. Avec un emigre revenu qui a travaille 15 ans a paris, on va l'appeler Michel, c'etait son nom la-bas, qui tient a present un petit snack de blebi (sorte de bol de mie de pain sur lequel on verse de la sauce, des epices, qui fait une bonne pape, pas tres goutant, mais calant) qui ouvre tard, bien pratique, juste en face de l'hotel Al Salaam, et ou je dinais tous les soirs, on a fait croire a 3 p'tits gars de 15-16 ans que j'etait a tataouine pour recruter 50 personnes pour travailler sur des chantiers. Ils nous ont cru sur parole ! Ils ne parlaient pas un mot de francais. Michel et moi on leur a explique combien la vie a paris peut etre dure en arrivant, c'est pas le bled paris, ni la campagne, c'est dur, il faut se battre, contre l'administration, contre les services d'immigration, contre les patrons peu scrupuleux, contre le climat, la ville etouffante etc... Ils en ont cure !
C'est vrai, en 5 ans en europe, il y a moyen de gagner ce qu'un dur travail vous rapportera ici en 20 ans. Qui ne serait tente par gagner 15 ans de sa vie...
Il faut aller dans le sud tunisien, a peine a 8 heures de train de tunis jusque Gabes, ou via un charter pour Djerba, 4 heures de bus apres. L'accueil y est incroyable, les gens authentiques, le francais y est tres repandu, et c'est calme.
vendredi, janvier 13, 2006
En route vers le sud tunisien

Sfax, Tunisie - Je descends vers Sfax, en ayant assez de Tunis. Il s'agit de la capitale de la Tunisie du Sud et comme il y a un consulat lybien, je me dis que ce ne sera pas pire que tunis de ce point de vue diplomatique au moins. Pour etre certain de ne pas rater l'ouverture, je trouve une pension dans la rue meme du consulat. Le consulat n'a pas l'aspect rutilant de l'ambassade de Lybie a Tunis, situee dans les quartiers riches de la banlieue, avec ses BMW serie 5 full option et neuves rangees en rang d'oignon devant l'entree. Ici c'est un peu plus bordelique, mais la reponse sera la meme qu' a bruxelles, la meme qu'a tunis et je la connais donc : pas de visa si tu ne passes pas par une agence de voyage agreee, fieu. Je connais aussi le tarif pour l'avoir demande a au moins dix agences, par internet, par telephone vers tripoli, par fax, ca tourne autour des 200 euros par jour, location d'un 4x4 et d'un guide compris. Traversee minimum 4 jours. Ils sont bien rodes et defendent bien leur business. Solidaires les gars. Apres 5 semaines dans la region, je m'y serais pris differemment a present, mais la lybie, ce sera pour une autre fois.
La medina de Sfax habrite une vraie kasbah, moins touristique au'a tunis et derriere ses remparts, il y a la vie. Je n'ai pu entrer dans l'ame de cette ville, mais Sfax a premiere vue est une ville de seconde importance, qui tire la grande majorite de ses revenus de son port maritime commercial.
jeudi, janvier 12, 2006
Episode paranoiaque
A Sfax, alors que je me promenais et cherchais a entrer sur le site d'un port maritime commercial, un homme, sorti de nulle part, etait appuye contre le mecanisme d'un passage a
niveau, imper noir en cuir comme souvent (voir photo), et n'avait vraiment rien a voir avec
la scene, si vous voyez ce que je veux dire. Il m'a demande ce que je faisais, d'ou je venais, ou j'allais, j'ai repondu honnetement sur le ton de la conversation amicale, rien de grave, mais assez surprenant.
Pour continuer et en finir avec le sujet, je parle de la tunisie loin de djerba et autres Monastir, il y a de nombreux controles policiers sur les routes, et meme dans le plus petit bled, il y a un ou deux policiers en civils qui s'assurent du maintien de l'ordre, et ne rigolent pas du tout, ni avec les locaux, ni avec les voyageurs, contrairement a ce que je verrai plus tard en egypte et sa police touristique. Tout a fait autre ambiance.
En discutant avec l'un ou l'autre tunisien, une fois la confiance installee, ils craignent fort la police et on me laissera entendre que si le pays tient, c'est parce que dans chaque famille il y a deux ou trois policiers. Mais qui est l'ennemi ? Contre qui ou quoi le pays tient-il ? Je n'ai pas ete aussi loin dans les conversations...

mercredi, janvier 11, 2006
carthago delenda est
Ajoutez a cela qu'il fait un froid de canard et que pour me rechauffer, j'ecrase les cafards dans mon hotel et pour ainsi dire, dans ma tete. Pout tuer le temps donc, je prends le metro a ciel ouvert pour Carthage.
Les guerres puniques ont dure plus de cent ans, et ma vision est que c'est l'un des seuls moments dans l'histoire ou une entite africaine, Carthage, a ete en mesure de tenir tete et meme de conquerir le monde connu. Le contour mediterraneen et les territoires tombant sous l'emprise romaine naissante etant le monde connu a l'epoque.
En ce qui concerne la deuxieme guere punique, a partir de 221 a.c., meme les belges ont eu une influence sur la guerre en poussant les celtes vers le sud. ;-)
"...Il s'agit de dissoudre la confédération italique en utilisant les divergences d'intérêts qui commencent à opposer Rome à ses alliés campaniens ou grecs italiotes ; Rome sera ainsi privée de sa puissance maritime et Carthage pourra reprendre le contrôle de la Méditerranée. La condition première est la neutralisation de l'armée romaine. Hannibal compte y parvenir en utilisant la force d'expansion des Celtes que la pression des Belges pousse à ce moment vers le sud et l'ouest. C'est pourquoi il attaque l'Italie par terre, à travers la Gaule méridionale et les Alpes. Malgré les fatigues de cette longue marche d'approche et bien que les Gaulois cisalpins n'aient pas bougé, Hannibal parvient avec l'aide des Celtes de la plaine padane à écraser les légions à la Trébie (218), à Trasimène (217) et surtout à Cannes (216). Capoue se détache alors de Rome, puis c'est le tour de Tarente et de Syracuse. Malheureusement pour Hannibal, ces défections s'échelonnent ; Rome parvient à maintenir autour d'elle l'essentiel de l'Italie centrale, et fait preuve d'une extraordinaire énergie."
J'ai toujours ete fascine par l'histoire d'Hannibal, qui a dos d'elephant a traverse les alpes, rallie a lui les peuples d'Italie du Nord et a ete pres de mettre Rome a genoux. Dans son roman qui n'a rien a voir avec le sujet, Les Rendez-vous manques, l'auteur tunisien Ali Becheur ecrit poetiquement qu'Hannibal aurait temporise devant Rome, a cause d'une femme qu'il a suivi plus au sud de la capitale imperiale...
Plus tard, Rome rasera Carthage au cours de la 3e guerre punique, apparemment plus pour une question de politique interieure que devant un reel danger. C'est ce qui fait qu'il ne reste absolument rien de la periode florissante Carthagenoise a Carthage, si ce n'est les traces et les ruines d'une cite balneaire romaine sur l'autre rive de la mediterannee.
Pour une histoire detaillee de Carthage, voici un bon lien :http://membres.lycos.fr/majed/tunisie/histoire/carthage/carthage.html

mardi, janvier 10, 2006
L'Aïd-El-Kebir
La Tunisie est un pays dans lequel il arrive d'être invité à la fête de l'Aïd, qui n'a d'équivalent que la Noël en chrétienté, en famille, par le simple fait d'avoir demandé l'heure ou son chemin à quelqu'un dans la rue et avoir entamé la conversation avec lui et avoir répondu non à la question de savoir si j'avais une famille à Tunis pour fêter l'aïd (quelle question...). J'ai quand même eu quelque appréhension et on en a même rigolé à l'hotel le soir même. Ca se trouve demain, on égorge un infidèle pour l'aïd ! :-) Mais rien de tout cela n'est arrivé dans la famille de Bilal ni ailleurs bien sur.
J'ai eu vent de nouvelles vagues d'intolérance dans nos pays, mais il s'agit d'un abbatage en bonne et due forme, suivant une technique séculaire, éprouvée, d'un mouton, et rien, absolument rien n'est gaspillé au cours de l'abbatage, les congélateurs sont bien remplis de ce qui n'a pas été consommé à l'issue de l'exercice. Même les peaux de moutons sont récupérées, le coté intérieur couvertes de sel, lavées et sêchées serviront de tapis ou seront revendues. La tête et les pattes sont brulées sur un grill et servent je ne sais pas trop à quoi.

Les scènes d'abbatage de cochon auxquelles il m'a été donné l'occasion d'assister durant mon enfance me laissent un souvenir bien plus traumatisant que ce qui m'a été donné de voir ! Je me souviens notament des coups de massue prodigués pour assommer la pauvre bête. Je me souviens qu'une fois, ayant raté son coup, la masse s'était écrasé sur le groin du cochon et il a fallu un deuxième coup sur le front pour l'assommer, je vous dit pas dans quelle effusion de hurlements... Si on veut vraiment assumer son dégoût pour l'abbatage des animaux, il faut etre végétarien, il n'y a pas d'issue.
En me promenant en rue en fin d'après-midi, des marres de sang étaient répandues dans les rues, du sang giclait en trombe des goutières, alors que les ouvriers municipaux commencaient leur travail de nettoyage et d'enlèvement des déchets.
dimanche, janvier 08, 2006
al Habib

On part pour Alger ou Tunis de ce hall d'embarquement, les baggages s'entassent partout, des familles entières qui retournent au pays, là l'un ou l'autre businessman, la salle est décrépie, un hall de gare d'il y a 30 ans. On grille des cigarettes pour tuer le temps en attendant l'ouverture des portes. La marine française surveille la douane, mitraillette en bandouillère. Mon passage au poste de douane se fait sans parole, et comme souvent par la suite, le préposé s'arrete un instant sur mon visa indien, puis sur mon visa égyptien, me jette un coup d'oeil et me fait un geste de la tête, je réponds d'un geste de la tete également. On embarque sur al Habib, Tunis, batiment de 7 étages, dont 3 ponts passagers. On est en janvier et la méditérannée est très houleuse. 30h de traversée au lieu des 24 prévues. La moitié des passagers sera sujette au mal de mer, les têtes se font vertes, les personnes s'excusent avant de se lever et de disparaitre aux toilettes. Ca balance fort. Je n'ai jamais eu le mal de mer, mais j'ai eu pour une fois la vague impression de ce que cela signifie.
On m'a conté 36 histoires sur ce navire, untel qui va divorcer dans un village d'algérie, tel qui retourne dans son village natal après avoir bien gagné sa vie en france, tel qui va feter l'aïd (fete du mouton) dans sa famille... Je suis en couchettes économique. Dans mon quartier, seul occupant, j'aperçois deux silhouettes passer. Je ne sais plus comment on a commencé à discuter, mais je retiens le surprenant "shuut, on est ici en cachette...". J'irai dans le quartier d'à coté. 2 heures avant l'arrivée, je devine dans la pénombre l'un des 4 occupants, habillé en pantalon costume, mocassins, chemise à manches courtes, cravate et lunette de soleil, dans le noir, couché sur le dos droit comme un i attendant la fin de la nausée.
Je débarque à Tunis, La goulette, sans plan, sans guide, sans contact, sans aucune préparation,
j'ai déjà fait fort dans la dilletante mais là ça frôle l'absurde. Enfin le tout n'est pas de se précipiter sur la première offre de transport, de logement... venue, mais de demander d'abord un peu autour de soi mine de rien, prendre un café, discuter un peu et tout s'arrange. Prendre un taxi partagé avec une personne du pays qui va plus ou moins au même endroit, le meilleur moyen de ne pas se faire arnaquer. Etre très prudent au déchargement, ne rien quitter des yeux, être attentif. Une fois arrivé à tunis, s'installer, aller manger là où il y a du monde. Et c'est parti.
vendredi, janvier 06, 2006
Marseille, l'ancien et le nouveau

On a du loger dans 3 hotels et visité autant d'autres durant notre séjour de 5 jours et je le dis sans aucune honte, et je le dirais droit dans les yeux du ministre du tourisme français et de Jean-Claude Gaudin, le maire de marseille : les hotels marseillais, c'est de la merde. Pour donner une idée, sans chercher, nous avons trouvé une chambre double, en plein centre ville de Nice, ville bourgeoise, dans un état acceptable de propreté pour moins cher que le plus piteux (et c'est tout dire) des hotels que nous trouverons à Marseille. Le ponpon hors catégorie revient à l'Hotel d'Athènes, près de la gare St Charles, je lui ai d'ailleurs promis de lui faire une publicité hors du commun. Comme d'habitude donc avant de prendre une chambre, je demande à voir celle que le patron, assez speedé sur le coup, a l'intention de me donner. Comme souvent, je redescends et je demande si pour le prix, il n'y a pas une plus belle chambre, car celle-ci est encore plus pitoyable, plus malodorante que toutes celles que j'ai vues jusque là. Il me dit : "ha non, on ne va pas vous faire visiter toutes les chambres quand même ?!". Il se montre nerveux et distant à la fois. Là dessus, je lui dis que ça sent les pieds ou la cigarette dans cte chambre, on ne sait pas trop. Il se tourne vers sa droite, le moment est unique, et demande à la femme de ménage non loin de là : "Maria, tu n'as pas fait le pchuit pchuit ?" joignant un geste d'aérosol déodorisant à la parole... L'instant est magnifique, inutile de dire que je lui rigolerai à la figure et que je ne demanderai pas mon reste.
Une fois ces détails de logement réglés, c'est le vieux et le nouveau marseille que l'on visite. D'un côté, le panier, quartier historique, bordant la rive gauche du vieux port, sur lequel des livres entiers ont été écrits, charmant, pitoresque, qui a gardé une bonne partie de son âme malgré la rénovation de pans entiers de quartiers qui restent largement populaires, préservé du mercantilisme touristique qui ne manquerait pas d'apparaître ailleurs. D'un autre, les docks de marseille, immense bâtiment de 360 mètres de long, jadis entrepot de chargement de navires, l'un des plus importants en europe à l'époque, construit sur le modèle de celui de Liverpool, transformé en un conglomérat de "bureaux-lofts" habritant des banques, des centres administratifs, des entreprises diverses. C'est malgré tout une belle reconversion. C'est aussi visiblement ici que la classe moyenne travaille.
jeudi, janvier 05, 2006
épidémie

Nous l'échapons belle dans un restaurant du vieux port le soir-même, et je me demande même encore nous avons pu y échapper. La devanture et le menu, l'apéro, et même le plat d'entrée dans ce restaurant étaient plus qu'acceptables, mais les choses allaient se corser dès le plat principal. J'avais commandé un aioli, plat marseillais par excellence basé sur des légumes cuits à la vapeur avec divers poissons, en général du cabillaud. Le poisson qu'on m'a apporté semblait sortir tout droit des temps préhistoriques, je ne sais quel coelacanthe ou quel "dissostichus eleginoides" se trouvait dans mon assiette, sur son ventre, droit et près à sauter, mais le spectacle vallait le déplacement et les légumes à l'avenant. Le plat de ma compagne, des pates au fruit de mer, n'avait pas meilleure allure. Il a fallu user en plus de diplomatie, de tact et de fermeté à la fois auprès du garçon qui n'avait que faire de nos réclamations. Un monsieur entre deux ages de l'autre coté de la salle ne s'arretait pas de critiquer ce qui lui était servi et comme toute excuse, il s'est vu verser son vin à coté de son verre sans l'ombre d'un moindre commentaire. Ce n'est pas la première fois que je viens à Marseille, mais c'est un peu ça Marseille, tout ou rien.
La journée, l'ascension à Notre Dame de la Garde occupera une bonne partie de notre temps.
Que Notre Dame vous garde de la gastro !
mercredi, janvier 04, 2006
Far west
Nous partons dans le même train qui 3 jours auparavant a été pillé par une bande de jeunes, c'est le fait du jour. 600 personnes se seraient faites pillées par une bande de 20 voyoux, je ne reviens toujours pas dans quelle mesure notre société est devenue à ce point individualiste, égoïste, minable et couarde pour que 20 (on parle même de 4 ou 5 réels malfrats) gamins, non armés, réusissent à paralyser un convoi de 600 personnes parmi lesquelles statistiquement il devait se trouver au minimum 200 adultes en age et en condition de résister. Les médias, relai de l'air du temps évidemment, ont créé au fil du temps une ambiance paralysante qui permet tout et n'importe quoi. Cet incident a été fortement minimisé depuis.
Arriver un soir de match de l'OM à Marseille est une expérience peu commune. Il y a degun en ville ! Tous les restaurants sont fermés, les rares cafés ouverts sont ceux où l'on passe le match sur le petit écran. La ville est vide de gens et de bruit, si ce ne sont les acclamations, les tambours qui résonnent véritablement dans toute la ville depuis le Stade Vélodrome, au fond du boulevard Prado qui se trouve quand même à plusieurs kilomètres du vieux port.
(train Nice - Marseille)
mardi, janvier 03, 2006
non au survol de Nice !
L'arrivée à Nice n'est pas moins étonnante. Jusqu'à la dernière seconde on a l'impression que le zinc va amerrir tant le début de la piste se trouve près de l'eau. On atterit et on décolle à Nice au-dessus de l'eau. Autre ville, autre disposition géographique, autre moeurs. Il est vrai également qu'on ne se soucie pas dans cette ville de la côte d'azur du régime linguistique des poissons survolés, comme ce serait probablement le cas chez nous.
(avion Bruxelles - Nice)
dimanche, janvier 01, 2006
index general
La valse des dates de mars (Liban)
FEVRIER 2007
On est prie de ne pas parler de politique (Liban)
JANVIER 2007
Tirana - Shkroeder, nord de l'Albanie, Kosovo
Mais ou est donc le moyen-orient ?
DECEMBRE 2006
Mar Mousa (Syrie)
La democratie, c'est par pour toi, mon gars.
Fucking backpackers
Et pendant ce temps à Beyrouth
NOVEMBRE 2006
Kesako ?
Pierre Gemayel assassiné (Liban)
Beyrouth (II)
Beyrouth (I)
SEPTEMBRE 2006
From Boulder to Beirut
Les champs de mines du Sud Liban
Destruction massive (Liban)
AOUT 2006
Syrie (II) : de Apamee a Beyrouth
Syrie (I)
JUILLET 2006
Grece
Makedonia
Nis, la Serbie
Bosnie & Herzegovine
Voivodine
Metelkova Mesto (Slovenie)
MAI 2006
S'échapper de l'Iran
Récit de voyage à travers l'Iran
Nouvelle gallerie de photos
Au coeur de la Republique Islamique (Iran)
Letter to Bush (Iran)
AVRIL 2006
Vivre en (temps de) paix (Iran)
Abu Dhabi, Dubai
Liwa Oasis (Emirats)
Jebel Shams (Oman)
Au sujet du Sultanat (Oman)
La region du Dofhar, Salalah (Oman)
Wadi Hadramouwt (Yemen)
Aden (Yemen)
MARS 2006
Sana'a - Jibla - Tai'z (Yemen)
Nouveau!! La carte
Sana'a, c'est fini
Nouvelles photos
Al-Mannakah et Al-Hajjarah (Yemen)
vie tranquile a Sana'a acte II
Wadi Dhahr (Yemen)
Vie tranquile a Sanaa acte I
Le Yemen nord, et le sud
Shibam and koukaban (Yemen)
FEVRIER 2006
Premieres impressions (Yemen)
Le Mont Sinai
Farniente (Egypte)
Le desert du Sinai
Ras Mohammed natural park (Egypte)
Luxor
Entre Com Ombo et Luxor
Assouan - Com Ombo
Assouan a bicyclette
Tushka, welcome to Alaska (Egypte)
Abu Simbel, l'Egypte nubienne
Islamic Cairo
Old Cairo
Downtown Firm (Cairo Egypte)
Masr (l'Egypte) en route pour la finale de sa coup...
Gizah et el Saqqara (egypte)
Zawiyyet al-Mayyiteen (Egypte)
Entre le Haut et le Bas Nil
L'oasis de Al Kharga (Egypte)
JANVIER 2006
L'Oasis de El Dakhla (Egypte)
L'Oasis de Bahariyya (Egypte)
Le desert blanc (Egypte)
Three nights in cairo
Roma caput mundi (Italie)
Carte postale de Djerba
Tataouine (Tunisie)
En route vers le sud tunisien
Episode paranoiaque (Tunisie)
carthago delenda est (tunisie)
L'Aïd-El-Kebir (Tunisie)
al Habib (Marseille - Tunis)
Marseille, l'ancien et le nouveau
épidémie (Marseille)
Far west (PACA)
non au survol de Nice !
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